Ancien journal électronique des Élèves de l'Unité d'Enseignement de l'IME l'Eveil et de leur Enseignant... et aujourd'hui peut-être simplement un Blog Pédagogique Différent et parfois Hors Normes en sommeil...
Certains sites sont mis à jour très souvent, d'autres disparaissent ou changent de fournisseur ou d'hébergeur. Face à ce constat, il a été tenté, dans une perspective de conservation du patrimoine, de procéder à l'archivage du Web.
Ces préoccupations ne sont pas récentes, si l'on considère que la Bibliothèque nationale du Canada a lancé ses projets dès juin 1994 et qu'Internet Archive, un des organismes les plus connus dans l'archivage d'internet, a été créé en 1996.
Lu sur ce sujet ce matin sur "Enseigner avec le Numérique", un article particulièrement intéressant de Stéphane Vendé intitulé:
Web.archive.org ou de l'oubli désormais impossible
Réaffirmer la distinction nécessaire entre vie privée/espace publique à l’ère du numérique
[...]
" Si le propre de la mémoire humaine c’est l’oubli, il n’y a aucun oubli possible pour cette mémoire numérique, tout est présent. Rien n’est passé et rien ne passe.
Cela ne peut que nous faire réfléchir sur nos pratiques numériques en tant que personne privée, en tant que citoyen mais aussi en tant que professeur et en particulier enseignant pratiquant du numérique à l’école avec nos élèves, les incitant à utiliser le web et à publier.
L'idée que j’ai toujours défendue, c’est que sur le net comme ailleurs, ce qui s’exprime, ce qui est publié et qui passe par un média (ici le web) est publique. Ce qui renforce donc aussi l'idée selon laquelle ce qui est privé doit le rester et donc ne pas passer par ce média-là, le web. Protégeons-nous de nous-mêmes et de notre délire contemporain de transparence et de publication. Ce que je publie est publique. Le reste je le tais. Je le garde pour moi ou les miens.
Web.archive.org nous demande donc de réapprendre, de réaffirmer et de réinstituer, avec et pour les autres, dans des institutions justes, ce que les humanités grecques ont commencé de fonder et le XVIII siècle a fécondé et qui se renouvelle chaque jour patiemment et jusqu’à maintenant. C’est que c’est bien dans la distinction vie privée/espace publique que s’institue l’humanité en chaque homme et non dans sa dissolution numérique auquel appellent à grands frais et grandes messes certains intérêts privés marchands.
Bonnes pratiques numériques à vous et bien cordialement,"