la rivière à l'envers (6)
Résumé du chapitre 6: Les ours.
Marie et Tomek mettent des bouts de tissu sur les pattes de Cadichon et sur les roues de la carriole pour ne pas se faire repérer par les ours féroces qui vivent dans la forêt ... Ces ours sont idiots, aveugles et ils n'ont pas d'odorat mais ils ont une bonne ouïe et ils dévorent tous ceux qui passent ... Tomek ne fait pas de bruit quand Cadichon s'arrête parcequ'il a vu un ours assis devant lui .Il essaie de ne pas s'endormir et il y arrive .Il sent quelque chose dans son cou , c'est une pièce mais il ne sait pas à qui elle est ... au bout d'un moment les ours (il y en avait un autre immense derrière la carriole) s'en vont dans les bois et ils peuvent continuer leur chemin en chantant .
Alexandre, Aurore,Ella, Virginie, Xavier
[...] - Eh bien voilà, reprit Marie, comme je te l'ai déjà dit, cette forêt est infestée d'ours. Leur
territoire commence seulement ici, voilà pourquoi nous n'en avons pas encore vu. C'est une race d'ours très dégénérée car ils sont les seuls êtres vivants dans cette forêt et, comme tu le sais
sans doute, cela rend idiot de rester toujours entre soi. De plus, à force de vivre dans l'obscurité, ils sont devenus complètement aveugles. Leur odorat non plus ne vaut pas grand-chose, ils ne
feraient pas la différence entre un poulet rôti et une fraise des bois. Le seul sens qui fonctionne bien chez eux, c'est l'ouïe. Ils ont une bonne oreille et passent leur temps à guetter le
moindre bruit. Car ils en ont plus qu'assez de manger des champignons sans goût et de la mousse pourrie. Pour eux, bruit égale viande, tu comprends? Eux-mêmes sont très silencieux malgré leur
corpulence, ils se déplacent sans qu'on les entende et brusquement ils surgissent devant vous. Pour eux nous sommes de la viande, Tomek, ne l'oublie jamais pendant les deux ou trois heures qui
viennent. Ne parle plus. Ne bouge plus. Ne respire pas bruyamment. Et surtout, pour l'amour de Dieu, n'éternue pas! Cette forêt regorge sans doute de braves gens morts dévorés par les ours parce
qu'ils ont éternué ou simplement parce qu'ils se sont raclé la gorge. [...]
extrait publié avec l'autorisation de jean claude mourlevat
http://www.jcmourlevat.com/