j'ai décidé de vivre (8) ...
(Ma famille, mes amis, mon combat:)
[...] Moi qui pensais qu'on allait me mettre sur un brancard pour me sortir de la chambre. J'étais loin du compte! Il a fallu m'enlever les bandages, me faire passer dans un bain de désinfection, refaire les bandages, m'habiller de deux couches de vêtements stériles (plus une casaque) m'installer et me caler dans un fauteuil roulant... Toutes ces opérations ont pris plus d'une heure, idem dans l'autre sens. Mais le jeu en vaut la chandelle.
Lorsque je franchis le sas du service des grands brûlés, on me conduit dans une petite pièce où tout le monde m'attend: mes parents, Muriel et
Jérémy, qui se jette sur moi ! Ils me couvrent littéralement de baisers. Muriel, notre bébé dans les bras, s'approche de moi ; nous nous embrassons comme si c'était la première fois. Elle dépose
ensuite sur moi mon petit Grégory : que c'est bon de pouvoir le toucher ( avec le visage), le sentir, l'embrasser ! Comment ne pas être ému par un bonheur si tangible et si attendu ! Je ne peux
retenir mes larmes.
Extrait du livre de Philippe Croizon: "J'ai décidé de vivre"
Jean Claude Gawsewitch Editeur
Publié avec l'autorisation de l'auteur