Moteur PE...

 

Publié par alain l.

Il m'arrive bien souvent de ne pas savoir mettre des mots sur ce que je ressens...
 Et d'apprécier particulièrement des textes que j'aurais aimé savoir écrire ... et avec lesquels je me sens en phase ...

Ce texte de Luc Cédelle en fait partie ... Merci à Dominique Pernoux pour sa découverte grâce à Facebook ...

                    " L’antipédagogisme, ce vêtement universel

L’antipédagogisme est un vêtement idéologique universel, qui s’adapte à toutes les tailles et à tous les styles. Commençons par un commencement qui, malgré le caractère objectif du constat – ou faudrait-il dire à cause de son caractère objectif ? – a le don de déclencher certaines fureurs paroxystiques : ce vêtement colle parfaitement à l’extrême droite. Celle-ci, d’ailleurs, peut revendiquer en la matière une antériorité historique à travers la paternité, dès les années 1970, d’un certain nombre de thèmes clés de l’antipédagogisme : la dénonciation du « laxisme », de la « permissivité », du « ludique », du renoncement à « l’effort » et à « l’exigence », etc.

Cette paternité contemporaine, comme l’a rappelé Grégory Chambat dans son livre sur « les réacs-publicains », n’était que la réactivation, dans cette famille politique et  dans la foulée du traumatisme de 1968, d’une paternité ancienne, faite de conceptions déjà constituées depuis la fin du 19e siècle et le début du 20e puis développées dans l’entre-deux guerres. À lire certaines formulations d’époque sur les thèmes de l’atteinte à l’autorité et au patriotisme, on on jurerait qu’elles sont tirées de pamphlets tout à fait actuels."

[...]

Lire la suite du texte sur "Ça n'engage que moi" :

À lire également ce texte de Luc Cédelle toujours sur "Ça n'engage que moi" ...

Un extrait ... Avec ces mots très durs mais peut-être justifiés sur la stigmatisation du pédagogisme :

"le drôle de feu vert que représente sa  symptomatique non-récusation par la base du corps enseignant...."

La stigmatisation du « pédagogisme », encore cantonnée aux pages débats des journaux il y a quelques années, est devenue un élément du vocabulaire politique banal dans les discours de droite ou centristes. Comme tout phénomène politique montant et sous-estimé, celui-ci n’est pas surgi du néant : ses causes profondes, le moteur de ses indignations récurrentes et de ses promesses vengeresses, le drôle de feu vert que représente sa symptomatique non-récusation par la base du corps enseignant, méritent des analyses sociologiques et historiques approfondies auxquelles personne, dans l’univers pourtant dense et diversifié des chercheurs en éducation, ne s’est encore livré.

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